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Photo du rédacteurLucie Lahaie

MES COURS DE CUISINE EN LIGNE? HISTOIRE D’UN DÉBAT INTÉRIEUR

Nos vies, nos habitudes, nos façons de faire sont changées. On le sait et puis on ne cesse de nous le répéter : rien ne sera plus comme avant. Quand j’entends cela, je me dis que j’ai le choix : ou bien ça me rend triste et nostalgique ou bien ça me stimule et m’encourage à tirer le meilleur de tous ces changements.




Depuis 2007, un immense et heureux cortège de clients est passé dans ma cuisine pour m’entendre raconter mes recettes, pour me voir les préparer et pour les déguster.

«Quel privilège de cuisiner pour ces personnes, de sentir qu’ils vivent un bon moment! Et puis quel bonheur que ça se passe dans les murs de ma maison! Je suis donc chanceuse de vivre ça.»

Combien de fois je me suis répété ces paroles dans mon «forum intérieur»? Mais voilà que 2020 arrive avec son vent ou plutôt son ouragan de changements qui a eu pour effet de gravement ébranler toutes les certitudes que je pouvais avoir au sujet de mes cours. En résumé, j’avais du mal à imaginer que mes cours puissent contenir une once (28 grammes ou 2 c. à soupe) d’intérêt s’ils venaient à être offerts virtuellement. Et pendant ce temps, alors que je commençais à tout remettre en question, j’entendais les mêmes messages circuler en boucle : C’est le moment de se récréer - Il faut se renouveler! - L’entreprise de l’avenir sera tournée vers les services «en ligne», etc. Eh bien!


J'ai eu besoin d’un petit moment pour aligner tout ça en vue de donner un nouveau souffle à Per il gusto. C’est déboussolant quand même et stressant aussi. Mais quand je veux me remettre sur les rails, rien de mieux que de cuisiner. Et quand c’est du réconfort dont j’ai besoin, c’est un bon plat de pâtes aux tomates qu’il me faut. Parfois, je me fais plaisir avec une sauce à la Norma (tomates et aubergines).



Lorsque la saison des aubergines est passée, comme c’est le cas en ce moment, ça me permet de m’en régaler encore malgré le fait qu’elles présentent parfois des aspects moins intéressants (elles contiennent plus de graines, la chair prend des teintes brunâtres par endroit). En effet, dans cette sauce, l’aubergine est ensevelie dans les tomates, l’ail et le basilic et se laisse presque oublier. Discrète mais bien présente, elle confère à la sauce une saveur plus douce (moins acide) et une texture incomparable. Si on veut, on peut passer le tout au mélangeur sinon, on laisse en morceaux. Il vous faut essayer ça. Je vous transmets la recette dans la section SALÉ – Ma sauce à la Norma.


C’est tellement bon, que parfois je ne la sers pas avec des pâtes, mais je la mange telle quelle, comme un accompagnement.

Euh! je me suis écartée du sujet là…






PRÉCIEUSE RÉSILIENCE


Ouf! Quelle digression culinaire! Revenons à cette ère de changement. Les mois passent, nous voilà presque des habitués du masques et des restrictions maintenant. Mes cours ont recommencé à l’automne dans une cuisine blindée contre la Covid avec des panneaux de plexiglas, des postes de nettoyage, des masques et des visières. On est en sécurité, mais la menace d’une nouvelle interruption plane quand même au-dessus de nos têtes et de nos chaudrons. Pour arriver à adoucir toutes ces contraintes et incertitudes, il me fallait absolument explorer le monde virtuel et ses nombreuses possibilités. Et explorer aussi mon monde intérieur à moi… Comment décrire la cuisinière de Per il gusto? Qu’est-ce qui la passionne vraiment et qu’est-ce qu’elle a envie de faire?


J’ai réalisé (avec de l’aide et je remercie les personnes concernées qui se reconnaîtront) que le plus important pour moi, dans mes cours de cuisine, c’est de TRANSMETTRE. Quand on vient dans ma cuisine, il y a des odeurs et des saveurs, certes, mais il y a aussi la transmission d’un ensemble de petites choses : des trucs culinaires intéressants, des histoires allègrement racontées, des invitations au bonheur de cuisiner, des moments de rires et parfois de philosophie. Il y a de la générosité, du partage, de l’enthousiasme. Plusieurs me disent que c’est plus qu’un cours de cuisine, c'est un moment qui fait du bien. Alors, en y réfléchissant bien, toujours dans mon «forum intérieur», je me suis dit ceci : En utilisant tout le naturel possible et la passion qui m’anime, ce bagage que je transmets et qui m’est si cher parviendra sûrement à traverser la paroi de nos écrans. Et pour le reste, les odeurs et les saveurs, ils deviendront de délicieux privilèges réservés aux cours en présence... quand ce sera possible de les offrir.


Forte de ce nouvel élan, je me suis inscrite à différents de cours de cuisine en ligne (en steaming, comme on dit dans le langage), via différentes plates-formes. Parmi ces cours, celui qui m’a complètement conquise et qui m’a convaincue de me lancer a eu lieu à Milan (en Italie). Le chef exécutait 2 recettes et j’avais le choix de simplement le regarder ou de cuisiner en même temps que lui (on m’avait fait parvenir la liste de tous les ingrédients et instruments nécessaires à se procurer avant le cours). J’ai donc passé 1 heure dans le confort de ma cuisine à apprendre un tas de choses intéressantes, à poser mes questions (en italien, bien sûr) dans la boîte de dialogue et à être toute excitée de voir et d’entendre le chef me répondre en direct. À la fin du cours, j’étais assise à déguster un excellent tartare de bœuf, totalement imprégnée de la douce et agréable sensation d’être allée en Italie. C’est alors que je me suis dit : Vive la magie des ondes! Ça marche.


Loin de me rendre amère comme du radicchio (!) tous ces changements me stimulent.

J’évoque ici le radicchio simplement pour vous dire qu’un de mes prochains articles de blogue traitera de l’amertume des aliments et particulièrement celle du radicchio. Restez connectés!!


Mais pour l’heure, je vous invite à venir vivre l’expérience d’un cours de cuisine (sous forme de webinaire) en direct, tout à fait gratuitement. Ça se tiendra le lundi 23 novembre de 17h30 à 18h00. Parfait pour cuisiner votre souper! On préparera un Salmone in cartoccio : une papillote de saumon (ou de poulet pour ceux qui préfèrent) remplie de légumes et de petits condiments pleins de saveurs. Et surtout, on essaiera de vivre un de ces bons moments en cuisine, comme on les aime.


Ceux qui désirent participer à ce tout premier webinaire Per il gusto n’ont qu’à m’envoyer un courriel. Je vous expliquerai plus en détail le déroulement de la rencontre et je vous enverrai avant le cours la liste des ingrédients ainsi que le lien pour y accéder.


SUR UNE NOTE LINGUISTIQUE


En terminant, j’aimerais apporter une petite précision sur un élément de mon article : je sais bien que l’on doit dire for intérieur et non forum intérieur. En utilisant le mot forum, je voulais attirer votre attention afin de pouvoir vous transmettre ici l’origine de l'expression for intérieur… tout simplement parce que je trouve ça intéressant.


L’expression « en son for intérieur » signifie : dans sa conscience, au fond de soi, dans le secret de sa pensée. Ici, «for» n’a pas de «t» car il provient du mot «forum», qui en latin désigne un lieu public où l’on débat. D’où l’expression qui désigne en quelque sorte un débat intérieur avec soi-même. (Tiré de lalanguefrancaise.com)


SUR UNE NOTE PHILOSOPHIQUE


Alors voilà, j’ai partagé avec vous un morceau de mon débat intérieur des derniers mois. Vous le savez sûrement, c'est bien de tenir ce genre de débat de temps à autre, parce qu'à coup sûr, ça nous fait avancer dans une direction ou dans une autre.


On se voit bientôt, j’espère. Bonne cuisine!


Lucie

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